De Brest à Vladivostok,en passant p ar les capitales d'Europe du Nord, et une escapade en Mongolie, billets d'humeur d'une voyageuse. Europe centrale
C'est ce que propose notre voyagiste "Salaün holidays" À nous les highlanders, les whiskys et les bières, les kilts et les légendes, les tartans et les cornemuses, les glens et les lochs, les fantômes et Nessie, les châteaux en ruines et les pierres dressées, les chaussées des géants et les moutons à têtes noires, les collines embrumées et les landes de Culloden, les îles en chapelets et les balbuzards pêcheurs altiers, Outlander et Game of Thrones.
Sur son éperon rocheux, le château de Dunnottar (peut-être) situé près d'Aberdeen est probablement le plus "hanté" des châteaux d'Écosse. (merci à l'auteur de cette photo)
Départ cool depuis Nantes pour ce premier jour. Tram et navette aéroport, tout va bien et nous modèrerons notre empreinte carbone en prenant les transports en commun, et ça commence avec le ticket tram dématérialisé.
Petite surprise à l'Aéroport, des modifications ont été faites, le comptoir tour opérateur n’est plus sous son barnum venté. La nouvelle configuration n’est pas meilleure : une lignée de guichets impersonnels avec d’un côté, à l’abri, les guichetières (normal) et de l’autre, en plein vent les voyageurs…Râlez pas! il y a une toile tendue au-dessus de vos têtes, sensée vous protéger des intempéries.
Chouette, nous avons récupéré nos billets et en route pour l’enregistrement des bagages.
Nous voici stoppés dans notre élan par une hôtesse nous indiquant des bornes destinées à faire le boulot d’enregistrement y compris l' édition de la bande d’étiquettes prévues pour le bon acheminement de notre bagage.
Franchement, c’est pas top, il y a un ordre précis à suivre et des numéro à taper sur la dite borne… faut savoir où trouver l’info écrite en tout petit . Je passe les âneries…L’étiquette collante qui s’octroie un passage sur la carte d’embarquement et qui ne veut pas lâcher la gourgandine, tant sa colle est efficace! Le récépissé collé sur la carte d’embarquement de la copine…ça énerve un chouïa, c’est long…je me demande si c’est vraiment fait pour gagner du temps. Pendant ce temps là, les autres voyageurs passent rapidement “à l’ancienne”. Et nous, on a toujours les valoches au bout des bras, il faut faire la queue pour atteindre le maudit tapis de chargement!
À quoi, à qui diable tout cela a t’il bien pu servir?
Pour se remettre de nos émotions, un petit thé à la porte d’embarquement, c’est du Ceylan bio. Bio c’est possible, sans saveur, c’est sûr et very expensive pour de l’eau bouillante dans un gobelet carton assorti d'un sachet faisant une séance de jacuzzi pour 3,50 €.
Nous aurons un retard d’un quart d’heure avant de monter à bord, dû à, nous dit'on, un débarquement un peu long.
On verra pourquoi : une ambulance, une civière et un grand sac blanc sur la civière….brrr!
Arrivée à Paris avec, en perspective, une bonne marche pour garder la forme et passer du terminal 2F pour rejoindre le 2K
À bord de l'avion, un gamin de 7 ou 8 ans fera une scène apocalyptique en réclamant sa mère qui, un peu plus loin donne un biberon au dernier né. Féroce jalousie du plus grand qui ne cessera ses cris et pleurs que lorsque la maman viendra près de lui après un échange de places.
Edimbourg, tout le monde descend, bagages….tourne-tourne le tapis, tourne-tourne le temps! Il faut se rendre à l'évidence, ils ne viendront pas, restés à Paris nous dira t'on au guichet "réclamations".
Je la retiens l’hôtesse zélée de notre embarquement et son action sur une borne bornée.
Arrivée à l'Hotel Mercure Livingstone, aux charmes résolument passés, moult fois rénové sans élégance dans une lointaine banlieue d'Édimbourg. Un choix économique du voyagiste... discutable! Mais en période de festival comme c'est le cas en Août à Edimbourg, les hôtels doivent être pris d'assaut.
Petite parenthèse concernant Mr Livingstone « Dr. Livingstone, I presume ? » avec ma référence historique habituelle "Hérodote.net".
Nous voici donc sans valise dans la cambrousse et c’est à ce moment qu'un dernier pavé atteint notre moral déjà en piètre forme : Ces fichus anglais, non seulement roulent à gauche, non seulement mesurent en pieds, non seulement refusent l’euro, non seulement nous infligent un brexit à rallonges, mais en plus leurs prises de courant à fiches plates….on y a pas pensé! Ça commence mal!
Repas mouvementé, une voyageuse doit mixer finement ses repas. Elle n’avait pas plus que nous, pensé aux adaptateurs. Notre accompagnateur lui en trouve un, puis un second. De trop faible puissance ils renâclent à faire tourner la moulinette et rendent l’âme. Résultat : deux personnes sont privées de repas à savoir notre voyageuse et notre guide.
Une promenade nocturne vient contredire ma première impression. Nous ne sommes pas paumés au milieu de nulle part. L’hôtel est situé près d’une grande zone commerciale. Un chemin piétonnier permet de s’y rendre en à peine 10 minutes. Grilles de protections des voies urbaines, végétation abondante et fleurie rendent le parcours plaisant. Une sculpture abstraite (peut-être une représentation de Nessie?) a pris place dans Wave Pond, une petite mare alimentée par le Dedridge Burn fait office de nourrice à une colonie de roseaux. La rivière Almond n'est pas loin.
La nuit étend son aile sombre, dans le ciel bleu marine une “rognure d’ongle de Mahomet" s’allume au firmament (tout début du premier quartier).
Les gestes du quotidien sont quelque peu perturbés par l'absence des valises: pas de dentifrice ni de brosse à dent : il faut aller quémander à la réception les précieux objets. Le sommeil aura de la difficulté à venir, heureusement, les moutons ne manquent pas en Écosse, ça devrait aider!
On espérait avoir nos bagages le matin, hélas ce sera sans!
Petit déj sympa et, dans le matin frais d’Ecosse je n’ai que mon débardeur léger…on fera avec. Idem pour Josy, Coco et Gégé, nous sommes prêts pour l'aventure, ces petits désagréments n'ont pas d'incidence sur notre bonne humeur...et puis ça suscite des échanges avec nos compagnons de voyage et c'est bien sympa.
En introduction pour ce périple, pas de description...d'autres le font mieux que moi dans tous les guides et autres blogs de voyages (rémunérés), je vous propose deux petits aperçus : La vie en Écosse avec les petits travers qui font rire les Français via un blog intitulé : French Kilt
Et : Pourquoi les Français aiment l'Écosse via un article du journal Libération à lire ici
Extrait : «un humour commun, qui n’est pas l’humour anglais, une façon de s’exprimer, une tradition rurale proche. Les Ecossais ont tissé leur tartan au fil de leur histoire et, incontestablement, un fil de ce tartan est français.»
Bienvenue à Édimbourg
Nombreuses seront les photos de ce périple, trop nombreuses et trop lourdes pour ce support de blog, gratuit qui n'accepte que 15 photos par page. Nouveauté : Josy m'a confié la carte mémoire de son appareil, je me suis chargée de "retravailler" l'image, mais l'auteure (j'applique la féminisation des mots) sera citée. Les galeries d'images seront classées par journée. Par exemple : Jour +1 ...etc... Bonne lecture.